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Conférence internationale sur la stabilisation dans les zones de conflit et le terrorisme insurrectionnel dans le Sahel central et le bassin du lac Tchad – Archive

Allocution de  L’Adjointe du Représentant Spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) 

Mme Giovanie Biha

gio
Mercredi 24 mars 2021 en mode visio-conférence
Niamey, Niger

Excellences,

Distingués invités en vos rangs, grades et qualités,

Chers Collègues du système du système des Nus,

Mesdames et Messieurs

Au nom du Représentant Spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, je remercie la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au Niger d’avoir associé l’UNOWAS à cette importante conférence.

Importante – au vu du contexte, et de l’urgence à concrétiser nos efforts pour la stabilisation.

Que ce soit dans la partie centrale du Sahel ou dans le Bassin du Lac Tchad, la violence terroriste continue d’emporter les populations civiles et les forces de sécurité nationales, régionales et internationales.

Je souhaiterai, comme ceux qui se sont exprimé avant moi, offrir ici nos condoléances aux autorités et au peuple Nigérien suite aux attaques meurtrières de grande ampleur contre des civils qui ont eu lieu cette année dans la région de Tillabéri et tout récemment dans la région avoisinante de Tahoua le 21 mars.

Nous présentons également nos condoléances aux autorités et aux populations Maliennes endeuillées par l’attaque du poste de Tessit, dans la région de Gao le 15 mars dernier.

Les pays Sahéliens continuent de payer un lourd tribut à la violence terroriste dans l’ensemble de la région.

Mesdames et messieurs,

Dans l’ensemble de la région, nous voyons aussi depuis des mois les acteurs humanitaires et de développement pris pour cible de manière directe : ainsi, l’attaque de Dikwa, province de Borno ou nord-est du Nigeria début mars.

La question de l’accès est devenue un axe primordial de notre approche pour la stabilisation.

Cet accès détermine le fonctionnement des services de l’Etat et la capacité à toucher directement les populations affectées, deux thèmes qui seront abordés à plusieurs reprises dans les travaux de cette conférence : ils sont essentiels en effet pour empêcher l’ancrage local des groupes extrémistes.

Dans une optique de prévention autant que de réponse locale, la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour la Sahel, placent ainsi la question de la présence de l’Etat, la bonne gouvernance, et le soutien aux capacités nationales et locales au cœur de leurs efforts.

Les défis de la stabilisation, et les obstacles à la concrétisation de ce nexus humanitaire, développement et paix, demeurent nombreux.

S’il est un enseignement majeur des conflits Sahéliens et de la menace terroriste, c’est leur lien étroit avec les conditions matérielles des populations : la lutte contre ces menaces passera nécessairement par les opportunités offertes aux jeunes, pour qu’ils ne soient pas happés par la violence.

Cela passe également par la garantie des droits fondamentaux, y compris durant la lutte contre-terroristes.

Cela implique de soutenir l’économie locale et notamment pour maintenir l’accès aux ressources naturelles, parfois capté par les groupes armés, causant un préjudice insurmontable pour les communautés concernées.

En terme de partenariat, Il existe des signaux encourageants concernant la mise en œuvre de ces stratégies : Son excellence Maman Sidikou en a parlé.

L’an dernier, malgré les nombreux défis liés à la pandémie, les entités des Nations Unies ont augmenté leur soutien aux initiatives régionales – concernant le G5 Sahel, au travers notamment des concertations à Nouakchott pour la mise en œuvre du programme d’urgence du Cadre d’Actions Prioritaires Intégrée.

Les agences régionales se sont également rapprochées de la Commission du Bassin du Lac Tchad pour leur contribution à la Stratégie régionale de stabilisation.

Pour terminer, je voudrais souligner l’impact positif de récentes initiatives locales de résolution des conflits, y compris entre éleveurs et agriculteurs, qui participent directement à la stabilisation de la région et à la réduction de la violence.

De bons exemples ont été donné au Mali et au Burkina Faso, et ont permis d’interrompre les cycles de représailles.

Les Nations unies, à travers notamment le Fonds de consolidation de la paix et les partenaires, sont résolument engagés à soutenir ces initiatives locales.

Le besoin de réduire encore les conflits liés à la transhumance reste urgent: la CEDEAO,  les Nations  les Etats de la sous-région  ont impulsé ces dernières années de nouveaux efforts pour réguler la transhumance et pérenniser les bonnes pratiques au niveau régional.

Cela doit être mené dans un contexte plus large, et en particulier la mise en œuvre des plans régionaux de la Grande Muraille Verte, dont son Excellence le Président Issoufou a été un avocat inlassable.

Les discussions sur la stabilisation des régions du Sahel Central et du Bassin du Lac Tchad devraient nous permettre d’aborder chacun de ces thèmes, qui font partie de l’équation de la stabilisation.

Je souhaite un plein succès à nos travaux.

 

Merci de votre attention.

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